Depuis les ordonnances Macron de 2017, les entreprises de 11 salariés ont l’obligation de mettre en place un comité social et économique (CSE) réunissant le délégué du personnel (DP), le comité d’entreprise (CE) et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Le CSE reprend donc, entre autres, les attributions du CHSCT. Autrement dit, il incombe au CSE d’alerter et de prévenir les risques professionnels en entreprise. Pour traiter ces sujets en détail, le CSE peut constituer une CSSCT (commission santé, sécurité et conditions de travail). Quel est le rôle de la CSSCT du CSE ?
Qu’est-ce que la CSSCT du CSE ?
D’après une étude IFOP de janvier 2019 pour SYNDEX sur « Les élus du personnel et la mise en place du CSE dans les entreprises », les représentants du personnel craignent pour la sécurité et la santé au travail (SST). Cette crainte s’explique grandement par la disparition du CHSCT. En outre, la sécurité et les conditions de travail consituent les sujets à traiter en priorité. C’est pourquoi il est important de s’intéresser à la CSSCT du CSE.
À la différence du CHSCT, la commission santé, sécurité et conditions de travail fait partie du CSE. Elle n’est donc pas indépendante et ne possède pas de personnalité morale. C’est une commission formée par le CSE pour approfondir les questions relatives à SST. Elle ne peut donc pas entamer d’action en justice ni faire appel à un expert de son propre chef. C’est au CSE d’agir.
La CSSCT du CSE n’est obligatoire que pour :
- les entreprises et établissements distincts d’au moins 300 salariés (art. L. 2315-36 du Code du Travail) ;
- les sites Seveso ou disposant d’installations nucléaires.
Il est toutefois possible de former une CSSCT dans les autres structures, si l’employeur et la majorité membres CSE le souhaitent (art. L. 2315-43).
Les missions du CSE étant multiples et variées, il est judicieux de composer une CSSCT pour garantir un environnement de travail propice.
En cas de CSE central [?], il est possible de mettre en place une CSSCT centrale. Elle gérera les modifications affectant tous les établissements distincts. Elle devra choisir un secrétaire et un secrétaire adjoint en charge des attributions en matière de santé, de sécurité et des conditions de travail.
Composition de la CSSCT du CSE
La CSSCT est constituée d’au minimum 3 élus, dont au moins un du 2eme collège et un du 3eme s’il existe. Si l’on décide d’en désigner plus, il conviendra de respecter la proportion par collège [?].
Les élus CSE choisissent ceux de la CSSCT, à la majorité. Ils peuvent être titulaires ou suppléants. Il convient de rappeler que les suppléants ne peuvent pas participer aux réunions.
Enfin, c’est l’employeur qui préside la CSSCT. Il peut se faire accompagner de collaborateurs non élus pour l’assister. Ils ne peuvent cependant pas être plus nombreux que les élus (art.L. 2315-39).
Le CSE : garant de la sécurité au travail
La santé et la sécurité au travail sont des points primordiaux à maîtriser en entreprise. Bien les appréhender aide à la prévention de graves accidents et permet à tous les salariés d’évoluer dans un environnement de travail sain et sécurisé.
Les obligations CSE varient en fonction de l’effectif de l’entreprise. Selon la taille de cette dernière, le CSE n’aura pas les mêmes missions. Ainsi, il ne ne sera pas toujours contraint de former une commission santé, sécurité et conditions de travail pour s’occuper de la SST.
Entreprises de moins de 50 salariés
En dessous de 50 salariés, le CSE hérite des attributions du délégué du personnel. Il réalise des enquêtes pour s’assurer qu’aucun risque n’est négligé. Il bénéficie aussi d’un droit d’alerte en cas de danger public ou individuel pressenti (art. L. 2312-5).
Le CSE a pour mission d’informer l’employeur et cet événement a l’obligation d’apparaître dans le registre des dangers graves et imminents en indiquant :
- les postes de travail concernés ;
- la nature des dangers ;
- leur cause ;
- les noms des salariés exposés.
L’employeur ou un représentant se charge ensuite faire une enquête, accompagné d’au moins un représentant du personnel.
Au-delà de la simple prévention, le CSE assure la promotion de la santé et de la sécurité au travail.
La CSSCT dans les entreprises de plus de 50 salariés
À partir de 50 salariés, le CSE effectue en plus les missions du CHSCT. Il a la capacité de réaliser des analyses à propos des risques professionnels à travers le document unique [?] par exemple. Néanmoins, c’est au dirigeant de le rédiger, en coopération avec le CSE. L’instance veille aussi à ce que le dirigeant garantisse un aménagement des postes destinés aux personnes handicapées, et plus généralement des opportunités d’emploi. De la même manière, il s’assure que les femmes accèdent à leurs fonctions sans difficultés, et traite les problématiques liées à la maternité. Enfin, il se charge de lutter contre le harcèlement (art. L. 2312-9).
Réunions et entretiens
Afin de mener à bien ses missions, le CSE se réunit et est consulté par les différents acteurs de la santé et de la sécurité au travail.
Les réunions consacrées à la SST
Les réunions sont des évènements qui font partie des obligations CSE. Les élus du comité doivent se réunir pour approfondir les sujets relatifs aux conditions de travail. Toutefois, seuls les titulaires peuvent participer aux réunions.
D’autre part, le temps passé en réunion est considéré comme du temps de travail et n’est donc pas déduit des heures de délégation. Ceci dans la limite de :
- 30 heures annuelles dans les entreprises entre 300 et 1 000 salariés.
- 60 heures pour les entreprises d’au moins 1 000 salariés.
Autrement, chaque participant sera rémunéré pour le temps passé en réunion.
De la même manière, le temps passé à effectuer des recherches et enquêtes suite à un incident grave, une maladie, un accident professionnel ou pour prévenir d’un événement dangereux n’est pas imputé des heures de délégation.
Coté élus, ces derniers doivent également répondre à certaines obligations CSE. Ils ont par exemple l’obligation de tenir au moins 4 réunions dédiées à la santé et la sécurité dans l’année (art. L. 2315-27). Il peut y en avoir plus en fonction du domaine d’activité de l’entreprise. Plus ce dernier est indiqué à risque, plus le CSE aura besoin de se concerter. Dans tous les cas, il faudra inviter l’inspecteur du travail, ou son agent de contrôle, et les agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale (art. L. 2314-3, I).
Les entreprises de plus de 50 salariés compteront aussi en voix consultatives :
- le médecin du travail (ou un membre de l’équipe pluridisciplinaire) ;
- le responsable interne de la sécurité et des conditions de travail ;
- l’ingénieur CARSAT.
De plus, l’employeur doit transmettre à l’inspecteur du travail ou le contrôleur du travail, au médecin du travail et aux agents de prévention des organismes de sécurité sociale le calendrier des réunions à venir (art. L. 2315-27).
Les obligations CSE concernent aussi les situations suivantes :
- obligation de réunion en cas d’incident grave avec de lourdes conséquences en interne mais aussi mettant en danger la santé publique et l’environnement (art. L. 2315-27) ;
- obligation de réunion à la demande de 2 représentants du personnel ;
- obligation de réunion dès que l’on constate un arrêt de travail supérieur à 8 jours.
D’autre part, les membres du CSE devront effectuer des inspections au moins pour chaque réunion. Le temps passé pendant ces inspections sera déduit des heures de délégation.
Les consultations du CSE et de la CSSCT
En plus des réunions, les membres du CSE peuvent aussi être consultés dans différents cas.
Lorsque l’entreprise subit des changements ponctuels modifiant les conditions de travail et notamment l’insertion de nouvelles technologies, l’employeur doit tenir au courant les membres du CSE (art.L. 2312-8). En effet, ces derniers doivent donner leur aval.
Si le CSE n’a pas rendu d’avis concernant les changements en question dans un délai :
- d’un mois à partir du moment où il a eu connaissance de l’information ;
- de 2 mois si on a eu recours à un expert ;
- de 3 mois si le changement touche plusieurs établissements et implique donc un CSE central ou plusieurs CSE ;
l’avis est considéré comme négatif.
Afin de pouvoir rendre des avis et statuer sur des sujets spécifiques, le CSE prend connaissance de chaque document en rapport avec la santé et la sécurité, adressés ou non au dirigeant. Il doit être en mesure de les consulter, notamment par le biais de la base de données sociales et économiques (BDES).
Les élus CSE ont aussi la possibilité de consulter les documents obligatoires relatifs à ces sujets tels que le document unique ou le registre de sécurité. Enfin, le dirigeant doit les informer lors des visites de l’inspection du travail afin qu’ils puissent lui présenter leurs potentielles conclusions.
Les moyens octroyés à la SST
Lorsque l’on met en place une CSSCT dans l’entreprise, le dirigeant et les délégués syndicaux négocient un accord collectif. Il servira à déterminer les moyens que l’on accordera à la commission ainsi que son fonctionnement général. Si l’entreprise ne compte aucun délégué, il incombera aux membres du CSE de participer à cette négociation. Enfin, lorsque la CSSCT est obligatoire et qu’aucun membre du CSE ne souhaite participer à la négociation, le dirigeant indiquera ces informations dans le règlement intérieur (art.L. 2315-44).
Dans cet accord, il faudra examiner les points suivants :
- l’effectif ;
- les missions ;
- le nombre d’heures de délégation ;
- les modalités de formation ;
- les moyens alloués ;
- les conditions spécifiques aux risques du domaine d’activité (art. L. 2315-41).
Il s’agira donc de passer en revue chacun de ces sujets, l’objectif étant d’arriver à un accord entre les parties.
Afin de mener à bien ses missions, la CSSCT du CSE a aussi la possibilité d’utiliser le budget de fonctionnement du comité, notamment pour les formations.
Formations
Il ne faut pas sous-estimer la santé et la sécurité au travail. Il s’agit d’un sujet sérieux qui peut mettre en péril l’entreprise. C’est pourquoi il convient de former convenablement les élus CSE.
Les formations à la SST ne sont pas obligatoires pour les entreprises de moins de 50 salariés. Les élus CSE peuvent cependant en faire la demande au dirigeant.
À partir de 50 salariés, l’employeur finance la formation (art. L. 2315-18). Depuis le 31 mars 2022, elle est de 5 jours quelque soit l’effectif de l’entreprise.
Le temps passé en formation est considéré comme du temps de travail et est donc rémunéré et non déduit des heures de délégation (art. L 2315-16). De plus, la formation doit être renouvelée à chaque mandat, ce qui permet aux élus de réactualiser leurs connaissances.
Expert
La CSSCT ne peut pas faire appel à un expert mais peut en faire la demande auprès du CSE. Ce sont ensuite les membres du CSE qui pourront mandater un expert dans différentes situations.
Afin de faire appel à un expert, le CSE échange en amont et se réunit. Il s’agira aussi de choisir le cabinet d’expertise adéquat et d’établir le cahier de mission que l’on délivrera à l’expert.
Dans le cas où on identifie un risque grave, c’est l’employeur qui financera le recours à un expert. Si l’on constate qu’une modification majeure des conditions de travail peut impacter la santé des collaborateurs, le CSE finance 20% des frais via le budget de fonctionnement, et l’employeur 80%.
Néanmoins, si le CSE ne possède pas suffisamment de fonds et qu’il n’y a pas eu de transfert entre le budget de fonctionnement et celui des oeuvres sociales durant les 3 dernières années, le dirigeant devra financer le recours à l’expert dans sa totalité. Dans ce cas, il ne sera alors plus possible de transférer du budget de fonctionnement vers le budget des aides sociales et culturelles (ASC) ou inversement, pendant 3 ans.
Représentant de proximité
Si souhaité, le CSE peut désigner un représentant de proximité. Cela se révèle particulièrement utile dans des entreprises comprenant plusieurs sites et ayant besoin de vérifier l’état de sécurité d’une structure régulièrement. C’est via un accord d’entreprise que les élus déterminent les attributions des représentants de proximité.
La santé et la sécurité au travail sont donc des sujets fondamentaux. La CSSCT du CSE se révèle indispensable afin de les appréhender au mieux. En exploitant tous les outils et moyens à disposition, les représentants du personnel pourront ainsi mener à bien leurs missions et rendre l’entreprise sûre pour tous ses membres.
l’article a répondu à ces questions
- Quelles sont les missions et obligations CSE en matière de santé et de sécurité au travail ?
- Le CSE peut-il créer une commission santé, sécurité et conditions de travail ?
- Quel est le rôle de la commission santé, sécurité et conditions de travail ?
- Quelles différences entre la CSSCT et le CHSCT ?
- Quelles différences entre le CSE et le CHSCT ?
- Qui peut faire partie de la CSSCT ?
Une de vos interrogations demeure sans réponse ? Partagez-la en commentaire, et nous y répondrons avec plaisir.
Les ressources
- Article L. 2312-5 du Code du travail : Missions attribuées au CSE
- Article L. 2312-8 du Code du travail : Liste les questions dont le CSE doit être informé
- Article L. 2312-9 du Code du travail : Missions attribuées au CSE dans le champ de la santé, de la sécurité et des conditions de travail
- Article L. 2314-3, I du Code du travail : Liste les acteurs conviés aux réunions selon l’ordre du jour
- Article L 2315-16 du Code du travail : Établit que le temps consacré aux formations est pris sur le temps de travail, rémunéré, et n’est pas imputé aux heures de délégation
- Article L. 2315-18 du Code du travail : Établit que la formation « nécessaire à l’exercice [des] missions en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail » du CSE et des membres de la CSSCT est prise en charge par l’employeur
- Article L. 2315-27 du Code du travail : Règlementation du nombre de réunions à assurer par le CSE
- Article L. 2315-36 du Code du travail : Critères d’instauration d’une commission santé, sécurité et conditions de travail dans une entreprise
- Article L. 2315-39 du Code du travail : Composition et prérogatives de la commission CSSCT
- Article L. 2315-40 du Code du travail : Fixe la durée minimale de la formation santé, sécurité et conditions de travail
- Article L. 2315-43 du Code du travail : Aménagements possibles quant à l’institution d’un CSSCT dans d’autres structures
- Article L. 2315-44 du Code du travail : Prévoit que le règlement intérieur du CSE peut remplacer la négociation de certains accords
bonjour,
pour ouvrir un cssct extraordinaire il faut bien deux membres elus.
ma question et de combien dispose la direction pour mettre en place cette reunion?
merci de votre réponse.
cordialement
Bonjour Alexandre et merci pour votre question ! En effet, la tenue d’une CSSCT exige une présence minimale de trois élus et de l’employeur (ou de son représentant).
Malheureusement, la loi n’encadre pas le fonctionnement de la CSSCT et n’apporte donc de réponse concrète à votre question. En l’état actuel des choses, il faut se référer à l’accord passé entre l’employeur et les délégués syndicaux, ou entre l’employeur et le CSE si pas de délégués syndicaux.
Faute d’accord ou de mention de ce point dans l’accord, c’est l’employeur qui doit statuer sur ce point et le faire inscrire dans le règlement intérieur du CSE 🙂 Il peut naturellement consulter les élus dans le processus de réflexion !
À noter qu’en cas de danger grave et imminent qui peut concerner la santé et la sécurité des travailleurs, tout élu CSE est en mesure d’exercer son droit d’alerte afin d’entraîner l’ouverture rapide d’une enquête et une réunion de la CSSCT si elle existe dans la structure.
N’hésitez pas si vous avez d’autres questions, et à bientôt sur CSE Officiel !
Bonjour,
Nous sommes dans une entreprise de 80 salariés, et avons deux collèges, un collège cadre avec trois titulaires trois suppléants, un collège non cadre avec deux titulaire. Le CSSCT se compose d’une titulaire non cadre et de deux suppléants du collège cadre. Vous mentionnez que les suppléants ne peuvent pas se rendre aux réunions CSSCT, la personne titulaire du collège non cadre s’inquiète de devoir être seule, hors les titulaires du collège cadre sont déjà sollicité par ailleurs. Est-il possible de demander une dérogation à l’entreprise afin que les suppléants du collège cadre puisse assister aux réunions avec l’employeur et la titulaire non cadre ?
Sincères salutations.
Bonjour JM et merci pour votre commentaire 🙂 Vous pouvez en effet demander à faire inscrire dans votre règlement intérieur le droit aux suppléants d’assister aux réunions de la CSSCT ! Portez dans ce cas cette requête à l’ordre du jour d’une de vos réunions pour que le sujet soit débattu et soumis au vote avec les élus et le président.
Cette demande est d’autant plus légitime que les suppléants peuvent être membres de la commission SSCT 🙂
À bientôt sur CSE Officiel et bonnes fêtes de fin d’années.
Bonjour
La désignation des membres de la CSSCT doit elle obligatoirement faire l’objet d’un vote ou peut elle découler d’une simple désignation ( un nom donné par chaque organisation syndicale) lors de la première réunion de la CSSCT ?
Merci pour votre réponse
Sylvain
Bonjour Sylvain et merci pour votre commentaire !
Les membres de la CSSCT sont désignés parmi les élus via une résolution adoptée à la majorité des membres présents lors d’une réunion 🙂 Il nous paraît donc improbable que chaque organisation syndicale puisse affecter un élu, à moins que ce procédé ne figure dans l’accord collectif d’entreprise.
À bientôt sur CSE Officiel 🙂
Bonjour,
Existe t-il un article du Code du Travail qui précise que le/la Secrétaire de la CSSCT doit suivre une formation spécifique à son statut de secrétaire ?
Bonjour Manuel,
Non, ce n’est pas une formation obligatoire donc aucun article de loi n’existe pour en imposer le suivi. C’est toutefois une formation facultative très intéressante !
À bientôt sur CSE Officiel 🙂
bonjour je suis que membre suppléant du cse mais aussi référant harcèlement de l entreprise la formation santé sécurité du travail est elle obligatoire pour les suppléant aussi sachant que même les titulaires ne l ont pas faite ??
Bonjour Olivier,
Cette formation est en effet obligatoire pour les titulaires du CSE (voir article L. 2315-18 – Code du Travail) : c’est anormal qu’ils ne l’aient pas suivie. Il faut aborder le sujet en réunion avec l’employeur pour y remédier au plus vite 🙂
À bientôt sur CSE Officiel !
Bonjour, l’employeur peut il refuser la demande des élus d’une mise en place d’une réunion extraordinaire cssct suite à un danger grave imminent?
Bonjour Ali,
Non, l’employeur ne peut refuser la mise en place d’une réunion extraordinaire dans une telle situation. Sans justification, il commet là un délit d’entrave au bon fonctionnement du CSE.
Bon courage et à bientôt sur CSE Officiel 🙂
Bonjour,
Quelles sont les possibilités si elles existent qu’un CSE puisse défaire une CSSCT. Cette CSSCT m’ayant que pour objectif une promotion syndicale, donc dommageable pour les employés.et surtout sans action pertinente de leur par ou alors dérisoire. Cette commission qui dispose d’un secrétaire avec accord d’entreprise. Cette commission dispose d’une majorité de section syndicale qui n’a que but de contrer l’autre section syndicale présente au CSE, ce qui me dérange c’est que c’est au détriment des employés.
Le comité a t’il une des solutions pour mettre fin a cette situation et procéder a un nouvelle élection voir annuler l’accord.
pouvez nous aiguiller merci
entreprise de 1500 personnes
Bonjour Daniel, et navrée d’apprendre que vous vous trouvez dans une telle situation !
Toute réglementation concernant la mise en place d’une CSSCT se trouve soit dans un accord collectif d’entreprise, soit à défaut dans le règlement intérieur du CSE : consultez le texte concerné pour savoir si la possibilité de dissoudre cette commission est possible 🙂
L’employeur préside la commission : avez-vous échangé avec lui sur la situation, si oui qu’en pense-t-il ? La situation me semble justifier l’ajout du problème à l’ordre du jour d’une prochaine réunion CSE.
Si jamais, à cause d’une de ses décisions ou par manque d’action concrète, votre CSSCT met en danger la santé ou la sûreté d’un ou plusieurs salariés, usez de votre droit d’alerte pour déclencher une enquête, à conduire avec l’employeur. Avec des éléments probants, vous pourriez a priori dissoudre la commission. Il faudra toutefois en constituer une nouvelle, puisqu’elle est obligatoire dans les entreprises de plus de 300 salariés.
Enfin, puisque votre CSSCT agit au détriment des salariés, n’hésitez pas à demander conseil auprès de l’inspection du travail, puisque son rôle est notamment de veiller au respect légal des conditions de travail des salariés. Elle devrait pouvoir vous aider plus précisément !
J’espère avoir pu vous donner quelques pistes et je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année. À bientôt sur CSE Officiel 🙂
Bonjour,
Petite question concernant les sites Seveso. Si l’entreprise dispose de plusieurs établissements Seveso (sans jamais dépasser les 300 salariés, et la majorité du temps avec moins de 3 salariés), peut-on les considérer comme un seul établissement distinct (regroupés avec le siège) et donc n’avoir qu’un CSE et une CSSCT centrales ?
Bonjour Antonin 🙂 et merci pour votre commentaire !
À partir du moment où l’entreprise est classée Seveso, l’instauration d’une commission CSSCT est obligatoire (même si l’entreprise n’atteint pas les 300 salariés).
Concernant la qualification de la structure, je vous invite à vous référer à l’accord d’entreprise (Article L2313-2 – Code du travail) de votre établissement.
À défaut d’accord d’entreprise, un accord entre l’employeur et les élus du CSE peut déterminer le nombre ainsi que le périmètre des établissements distincts (Article L2313-3).
Enfin, en l’absence d’accord, l’Article L2313-4 mentionne qu’il revient à l’employeur de fixer unilatéralement le nombre et le périmètre des établissements distincts.
J’espère avoir pu vous aider, n’hésitez pas à suivre l’actualité CSE sur le LinkedIn de CSEOfficiel !🙂
Pour les entreprises de moins de 300 salariés, la durée de la la formation santé sécurité n’est-elle pas plutôt de 3 jours ?
Bonjour Max, je vous remercie pour votre question 😊
Avant le 31 mars 2022, la formation SSCT durait effectivement 3 jours. Cependant, le Code du travail a récemment été actualisé, en instaurant désormais une formation de 5 jours (peu importe le nombre de salarié·es dans l’entreprise). N’hésitez pas à consulter la version actuellement en vigueur pour + de détails !
J’espère avoir pu vous aider 🌈
Pensez à rejoindre la communauté CSE Officiel en vous abonnant à la newsletter du CSE ✨